24 heures chrono ou la fatigue d’être soi
par Sophie Bédard Marcotte
J’ai fait mon DEC en sciences humaines au Cégep du Vieux-Montréal. C’était à l’époque où je n’avais aucune idée de ce que j’allais faire dans la vie, où je venais de débarquer toute seule à Montréal, à 17 ans, en m’imaginant que j’allais vivre dans un bel appartement du plateau entourée d’amis avec qui boire du vin et avoir des discussions intéressantes comme dans La vie, la vie… Pauvre enfant. Bien que mes années passées au Cégep du Vieux-Montréal ne furent (vraiment) pas des plus glorieuses, j’ai eu la chance d’avoir des profs passionnants. Les cours de sociologie, pendant lesquels on parlait de certaines dérives de l’individu hyper moderne, m’ont particulièrement marquée, jusqu’à grandement influencer ma pratique cinématographique. J’en parle d’ailleurs avec Robin Aubert dans ma première entrée de blogue.
J’ai réussi à retracer Stéphane Thellen, mon prof de socio d’il y a 12 ans. Je lui ai envoyé mes films, il m’a en retour donné des textes à lire. On s’est rencontré et j’ai filmé son verre d’eau, question de rester fidèle à moi-même, alors qu’on a parlé de plein d’affaires, dont Jack Bauer et la permanence des choses.
21 mars 2018