C’est une belle gang, les poètes
par Alexandre Dostie
Fait que le mois de septembre, il m’a fessé jusqu’en octobre pis je suis encore étourdi. J’étais content qu’Helen me propose de participer au blogue de 24 Images. Je me suis dit que ce serait une bonne façon d’me retrouver, de me tâter le centre, pis de voir ce que j’ai dans tête ces temps-ci, outre mon agenda, ma boite de mail qui déborde jusque dans mes cauchemars, pis les deadlines. Aussi, j’étais content parce que je trouvais ça flatteur. Jamais j’aurais pensé que je me ferais proposer ça d’écrire quelque part dans le 24 Images… Mais paraît que je suis pas obligé de parler de cinéma, fait que ça devrait aller.
Hier dans nuit, on a fermé la 10e édition du OFF Festival de Poésie de Trois-Rivières. Y’avait une soixantaine de poètes venus lire pour la soirée. C’était fort en criss. Sérieux, j’ai pas entendu de mauvais stock. Juste des grosses cuts. Pis le bar a été plein pendant 6 heures. Pis juste quelques verres de cassés. Pis pas de vomis. Vraiment, que du bonheur.
C’est une belle gang, les poètes. Comme une famille presque. Une famille reconstituée mille fois, mais une famille pareil. À chaque fois qu’on se retrouve, moi j’ai l’impression qu’on est entre cousins/cousines, pis que c’est Noël ou l’after le fun de l’enterrement d’un vieil ami ou l’étrange mix des deux. On rit, on boit, pis à moment donné, entre deux conneries, y’a quelque chose d’inspiré qui se dit, pis soudain c’est le silence…
Hier dans le line up, il y avait Francis La Haye. Il joue dans Mutants et c’est comme ça qu’on s’est connu. Entk, j’avais jamais entendu ses poèmes. Il a pas lu souvent. J’avais hâte. J’savais pas vraiment à quoi m’attendre… Finalement ben, c’est calissement bon ! Ça lui ressemble. Bon signe. J’veux dire, il a une voix, sa voix, un souffle. Ça sonnait pas emprunté ou rien. Quand il parlait, j’avais l’impression que ça sortait de lui, de même, j’sentais pas le texte. C’était beau. Comme l’impression de voir un poète arriver au monde devant 120 personnes. Solides frissons. J’vous souhaite d’un jour pouvoir l’entendre.
D’ailleurs, j’trouve ça d’adon de passer au blogue après Lawrence Côté Collins. Elle aussi a travaillé avec une poète (que j’adore), Marjolaine Beauchamps, pour Écartée. Vraiment hâte de voir ça. Fucking bonne idée de casting !
J’vous laisse ici avec une couple de photos de l’objet créée pour souligner les 10 ans du OFF. C’est un zine contenant des inédits de plusieurs poètes ayant passé au festival, un mixtape de lectures live, pis d’autres cossins, le tout dans une boite de poulet de la rôtisserie Sainte-Cécile.
Ah pis ici, un lien vers une fucking bonne take live de François Rioux.
Écoute ça, man.
11 octobre 2016