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Cinéastes Invités

Dernière entrée, Têtes 345-351

par Pierre Hébert

C’est la dernière entrée de ce blogue. Lundi, la journée des têtes. Il se trouve que le projet «Heads/Têtes» de mettre un dessin de tête par jour sur Facebook, pendant un an, arrive à mi-parcours cette semaine. Pour célébrer ce point tournant et pour marquer cette dernière publication, j’ai voulu faire quelque chose de spécial, déroger à la règle. Je ne vais donc pas montrer les huit têtes de la dernière semaine, mais sept autres têtes (les numéros allant de 345 à 351) que j’ai dessinées tout récemment et qui n’ont pas encore été publiées sur Facebook ni sur Twitter. La semaine dernière, j’ai commenté l’importance de Nathalie Sarraute dont l’œuvre a donné l’impulsion de départ à ce travail et continue de l’accompagner. Les sources littéraires ont toujours eu de l’importance pour moi, plusieurs de mes films ont été associés à des écrivains : Étienne et Sara et Herqueville au poète belge Serge Meurant, Adieu bipède à Henri Michaux, et La lettre d’amour à l’écrivaine québécoise, Sylvie Massicotte. En ce qui concerne la série «Têtes», il y a eu de nombreux moments où les livres tardifs de Samuel Becket n’étaient pas très loin.

Les six dessins que je vous montre aujourd’hui sont en lien direct avec le roman Petits oiseaux de Yoko Ogawa. Je lisais ce roman au moment de faire les dessins et le héro du livre, dénommé «l’homme aux petits oiseaux», s’est retrouvé dans les têtes. Comme pour Sarraute, j’ai tout lu de la romancière Yoko Ogawa, mais pas d’une traite dans ce cas, au fur et à mesure de la publication des romans et des recueils de nouvelles. Je l’ai découverte en 2003, grâce à un livre de Claude R. Blouin, éminent spécialiste du cinéma japonais (Carnets d’un curieux, Autour de quatre romancières japonaises, Éditions Trois, 2003). Parmi les livres de Yoko Ogawa, Petits oiseaux est un de ceux qui m’ont le plus impressionné. Je suis heureux de terminer ce mois de blogue en rendant hommage à une écriture empreinte de modestie, où la vie ordinaire et sans éclat est si délicatement tissée sur une trame subtilement allégorique.


2 février 2015