Un festival, un trou, pis un rocher
par Jimmy Larouche
Faute d’avoir fait de moi un homme riche, le cinéma m’aura permis de voyager. Moi le pauvre anxieux qui avait tellement peur de prendre l’avion que des plaques rouges me sortaient dans face juste à l’idée de prendre un vol. Mais bon… Faut souffrir pour voir du beau… Ça l’air. Avoir la chance de découvrir de nouveaux pays, de rencontrer des gens, de présenter mon film un peu partout, fait partie des grands plaisirs que le métier de cinéaste me procure. Bien qu’il soit agréable d’aller à la rencontre de différentes cultures, il n’est pas toujours nécessaire de se rendre bien loin pour vivre une expérience magnifique…
J’ai eu la chance de présenter Mon ami Dino lors de la soirée de clôture de la 8ième édition du festival Les Percéides en Gaspésie. Holy Shit de Pit Caribou de Cibole d’Ostie ! Sérieux, si un jour t’as la chance de participer à ce festival : GO ! D’abord, la Gaspésie c’est splendide et la ville de Percé impressionne. Il est gros en taber…nouche le rocher percé. Pas un trucage de carte postale là. Non non, c’est la vraie affaire. Les paysages sont à couper le souffle, les falaises escarpées, la terre rouge, les ciels pesants, brumeux, ensoleillés, des fois tout ça en même temps. J’ai eu la chance de me baigner dans une chute au bassin émeraude. J’avais l’impression d’être une version obèse et avec moins de cheveux de Christopher Atkins dans le Lagon bleu ! (dit de même, c’est pas trop vendeur, mais c’était fucking beau !) J’étais logé dans un grand Bed and Breakfast voisin de l’océan. Chaque après-midi (car je dors moi, le matin) j’allais m’étendre sur les galets pour écouter le bruit des vagues. C’est hot en crisse !
Mais c’est pas ça, le plus hot. Le plus hot, c’est Alain et sa femme Dina qui nous ont accueillis comme des membres de leur famille. C’est Francis de chez Fun Films qui m’a fait découvrir l’existence du sexe par tentacules (pose pas questions, ça va être pire). C’est Patrick et sa douce Édith, auxquels ont ne peut que rendre le sourire. C’est Nicolas qui m’a refilé une bière alors que j’en avais grand besoin (tsé, j’étais de retour au B&B après en avoir bu 10 au Pit Caribou, mais j’avais envie d’en boire une onzième, hein). C’est l’équipe du festival avec qui on a fait la fête. C’est Carole Laure, présidente de l’événement et son amoureux Lewis, avec qui j’ai eu la chance de discuter (sérieux, si un jour j’arrive au quart de leur parcours professionnel, je vais être très fier). C’est les habitants de Percé : Doris et ses sœurs qui nous ont préparé un repas délicieux; France la propriétaire du restaurant « La cabane du pêcheur », qui nous a prêté sa voiture parce qu’on était à pied; le grand Pierre Mignot et sa femme qui assistent à pratiquement toutes les projections et prennent le temps d’interagir avec les réalisateurs (tsé, moi il est venu me dire que j’avais fait un très bon film, faque…). C’est tous les gens qui remplissent les salles lors des projections et qui applaudissent chaleureusement à la fin de chacune d’elles. Et c’est encore tellement plussssss!!!
Bon… C’est loin en crisse en char la Gaspésie. Mais au moins, le char, ça me donne pas de plaque rouge dans face.
Un gros merci à François Cormier pour la création de ce festival unique !
30 août 2016