En fin de parcours du FNC, on peut faire le plein. Parce qu’en Festival, on a toujours l’impression de tout rater. Alors, aujourd’hui, on y va en plongeant, par pure curiosité.

Avec 12 de Nikita Mikhalkov, par exemple, qui reprend le 12 Angry Men de Lumet. Qu’est-ce que ça peut donner ? Y aurait-il une approche slave aux délibérations d’un jury ? Un juré va-t-il taper la table de sa chaussure…

Ou bien Filth and Wisdom, de Madonna? Le nom de la dame sert de moteur, même si le film sort ensuite en salles, qu’elle est une actrice terriblement mauvaise et que – peut-être- elle n’est pas non plus une grande réalisatrice : les fans vont remplir la salle.

On surveille trois  retours : Wim Wenders avec Palermo Shooting, un road movie sur un photographe (Profession Reporter ?), Restless signé Amos Kollek et Werner Schroeter avec Nuit de chien.

On veut voir aussi Three Monkeys, de Nuri Bige Ceylan. Le Turc qui a fait Uzak et les Climats est une vraie, belle et grande signature que les grands festivals saluent souvent. Il parle ici de tracasseries et mensonges dans une famille. Le sujet en or pour les curieux attentifs.

Section expérimentation photo avec Philippe Gandrieux, l’homme de Sombre et de Une vie nouvelle. Le film se nomme Un lac. Sur son site, Gandrieux plane : «  La force du cinéma est de nous faire habiter un monde, comme le rêveur habite son rêve. Ainsi, nous marchons dans l’image »….

Aujourd’hui, c’est donc la grande finale du FNC avec le film Entre les murs de Laurent Cantet, le très précis observateur de Ressources humaines et de L’emploi du temps. Un détour plus ou moins heureux plus tard (Vers le sud), sa force de frappe réaliste semble avoir gagné en puissance puisque ce dernier film, Entre le murs, est donc le gagnant de la Palme d’or 2008. Un film qui, comme ceux de Kechiche, donne à voir la France bien plus clairement que tous les sondages réunis.

Bonne journée ciné