Deficit
Gael Garcia Bernal
par Helen Faradji
Ils sont riches, ils sont beaux, ils sentent bon le sable chaud et ils s’amusent comme des petits fous. Et ce sont eux, ces fiers représentants de la jeunesse dorée mexicaine, que Gael Garcia Bernal, a choisi de mettre en scène dans son premier essai, Deficit. Mais si on reconnaît facilement un énorme potentiel au jeune acteur, on renâclera davantage à lui accorder le même crédit en tant que cinéaste. Chronique sans réel intérêt d’une journée de fête entre privilégiés à peine troublée par les interruptions des « gens de maison » et quelques pilules trop vite gobées, le film ressemble en effet davantage à un film de vacances fait pour s’amuser entre amis qu’à une véritable proposition. Certes, Bernal a au moins eu l’intelligence de ne pas se donner le beau rôle. Mais ça ne suffira pas à masquer son scénario sans réelle consistance, sa mise en scène triste et sans imagination et sa vision sociale du monde effleurée avec d’énormes pincettes et un symbolisme cliché. Dommage, on attendait beaucoup plus de personnalité de la part d’un film sélectionné à la Semaine Internationale de la Critique de Cannes. Mais il est vrai que parfois, avoir un nom suffit à ouvrir les portes les plus fermées.
11 octobre 2007