J’ai serré la main du diable
Roger Spottiwoode
par Juliette Ruer
Quel que soit le nombre de films qu’il y a et qu’il y aura sur le Rwanda, on va tous les regarder avec le même effarement. On va les regarder tous, pour essayer de comprendre et puis parce que les films n’ont pas tous le même points de vue, donc la même vérité, sur ce qui s’est passé durant ce printemps 1994, où quelque 800 000 Rwandais, en majorité Tutsi, ont trouvé la mort durant le génocide le plus rapide de l’Histoire. Certains sont déjà plus mauvais que d’autres, mais ils ont tous un angle.
Celui-ci proposé par J’ai serré la main du diable est de première main au niveau infos. Est-ce la Vérité? C’est en tout cas celle d’un homme bien placé pour savoir de quoi il retournait, puisqu’il était commandant de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda. Et quand ce témoin étale des faits dérangeants, on a tendance à le croire. Roméo Dallaire n’a pas eu peur de pointer quelques coupables et l’Occident en prend pour son grade : Les Américains et l’ONU, Les Belges et les Français avec un Jean Hugues Anglade en Bernard Kouchner de parade.
J’ai serré la main du diable, adaptation du livre écrit par le général Dallaire est solidement militaire. C’est dans la veine des autres films de Roger Spottiswoode, réalisateur de Under Fire, du James Bond Tomorrow Never Dies, et de And The Band Played On, téléfilm sur la découverte du virus du Sida.
En bref, une réalisation honnête, ennuyeuse et sans éclat pour un Roy Dupuis qui y a trouvé un rôle et un sosie.
31 janvier 2008