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Critiques

L’année où mes parents sont partis en vacances

Cao Hamburger

par Juliette Ruer

Tellement prévisible. L’année où mes parents sont partis en vacances est un film que l’on a vu 100 fois, dans différents milieux et dialectes : suite à un événement grave, un enfant va grandir d’un coup. À travers son regard, on verra le côté sombre de l’histoire, on va pleurer un peu avec lui en pensant à sa maman et à son papa, mais on vivra avec lui dans le côté soleil, celui des nouveaux amis et du foot. Ah! Le foot ! Comme dans beaucoup de pays, le foot et la politique sont les deux passions du Brésil. Le jeune réalisateur Cao Hamburger campe son histoire durant l’année 70, en pleine dictature, au début de la répression militaire appelée Opération Condor. Les gens disparaissent. Un jeune couple aux abois laisse leur fils, le beau Mauro, chez le papy, barbier juif d’une banlieue de Sao Paulo. Mais papy meurt. La communauté juive du quartier va prendre en charge ce nouvel orphelin.

Et si le pays tremble sous le joug militaire, il vibre aussi parce que le Brésil est en lice pour la coupe du monde. Le roi Pelé vole et ce sera une victoire éclatante.

Un petit garçon va donc vieillir, entre rires et larmes, le brésilien et le yiddish, l’attente et le ballon rond, exilé dans son pays au milieu d’autres exilés. Et quand tout sera fini ? Il aura grandi, comme Zazie dans le métro.

Ce film est un film pour enfants de l’âge de Mauro (le réalisateur a déjà réalisé un long métrage pour enfants), excellent candidat pour concourir au FIFEM. Rien de plus.

 


26 mars 2008